Au hasard de mes recherches, j’ai revu une « Lettre pour l’an 2000 » de Jean Cocteau. Revoir ainsi ce poète, auteur de tant de superbes textes et assez décrié de son vivant pour son apparente désinvolture, est un moment d’émotion. Il revit l’espace d’un quart d’heure.
Il avait accepté les honneurs, entre autres celui des Académies française et belge, mais disait : « Les honneurs sont des punitions transcendantes. C’est qu’on s’est laissé « voir » alors qu’il faut être invisible ». Et de parler de la nécessaire séparation entre l’auteur et son œuvre. Une discussion toujours en cours, par exemple à propos de Céline.
Mais ce dont Cocteau parle le mieux c’est de poésie : « La poésie est une langue qu’il faut apprendre » et « L’inspiration est une expiration qui vient de l’inconnu en soi. » Enfin : « La poésie est intemporalité – or les gens vivent dans l’immédiateté, l’actualité ». Sûr que cela au moins est confirmé par nos temps de technologie de communication avancée.
La première citation de Cocteau que j’avais notée, adolescent, est « La mode est ce qui se démode »…